Teddy Lupin | introduce yourself - FINISH !

5 Avril 1998 – Si les années soixante-dix avait marqués les esprits et avait été rebaptisés les années de la Terreur, la fin du vingtième siècle n'avait plus rien à envier à ces années-là. Les sorciers se terraient chez eux. Les sorciers tremblaient pour leurs proches. Les nés-moldus étaient traqués, enfermés à Azkaban ou tués. Mais malgré cela, malgré même la perte toute récente de son père, Nymphadora Tonks-Lupin souriait. Souriait jusqu'à en avoir mal aux zygomates. Elle croisa le regard de son époux, dont les yeux brillaient tout autant de bonheur. Là, dans ses bras, un petit être fragile, aux joues toutes roses, dormait paisiblement, ôtant de leur esprit pour un instant la tempête qui faisait rage partout ailleurs en Angleterre. Rien n'aurait pu prédire que le mois suivant, la guerre prendrait fin. Rien n'aurait pu prédire que trop vite, l'enfant perdrait ses deux parents. Et pourtant, le bonheur fut de courte durée… Le 2 mai 1998, Remus et Nymphadora étaient tués alors qu'ils se battaient pour voir venir un monde meilleur.
C'est sa grand-mère maternelle, Andromeda qui a pris grand soin de l'éducation du petit garçon. Et même s'il ne manqua de rien – ni d'amour ou de bien matériel, Teddy ne cessa jamais de se demander ce que sa vie aurait été s'il avait eu la chance de connaitre son père et sa mère. Elle ne lui cacha rien. Ni la condition de son père, ni la cause de leur décès. Dès qu'il fut en âge de comprendre, la grand-mère expliqua calmement au jeune garçon ce qu'il en était. Elle préférait le lui dire qu'il ne l'apprenne ailleurs. Certes, il ne côtoyait pas énormément de monde, mais elle préférait tout de même prendre cette précaution. Teddy n'allait pas à l'école du petit village son don étant trop incontrôlable et inexplicable auprès des moldus. Andromeda lui apprit à compter, à lire et à écrire. Elle lui apprit l'histoire et la géographie, et surtout à se tenir convenablement en toute circonstance. L'éducation du petit garçon n'était pas si difficile dans le fond, il n'était pas de nature turbulente. Certes, quand il allait chez son parrain et passait des après-midi en compagnie d'enfants il jouait, courait et sautait dans tous les sens, mais Teddy était un garçon plutôt sage et calme.  

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Septembre 2009 – Enfin, l'été s'achevait. L'été le plus long de sa vie aux yeux de Teddy. Depuis avril il attentait ce moment. Depuis qu'il avait soufflé ses onze bougies. Il était temps. L'heure pour lui de quitter sa grand-mère et de prendre le chemin de l'école. L'attente de sa lettre d'admission au Collège Poudlard fut insoutenable, et chaque matin de juillet, il demandait inlassablement à sa grand-mère si du courrier était arrivé pour lui. Et chaque matin, sa grand-mère, en lui préparant son bacon et ses œufs brouillés lui répondait qu'il était trop tôt encore dans un sourire mi- attendri, mi- moqueur. Après avoir obtenu sa lettre tant attendue, il ne cessa de demander pour aller les acheter sur le chemin de Traverse. Achat qu'il fit en compagnie de son parrain et de sa grand-mère. Tout excité qu'il était, il en avait l'impression de redécouvrir chaque boutique qu'il connaissait pourtant bien, venant ici de temps à autre quand sa grand-mère en avait besoin. Sa baguette en main, avec l'interdiction formelle de s'en servir avant d'être à l'école, ses capes et chaussettes pliés au fond de sa valise et ses livres sur sa table de chevet qu'il feuilletait les yeux brillants d'excitation, Teddy n'était pas au bout de son attente interminable.
Le Poudlard Express ne partirait que le 1er septembre à 11h précise. Pas avant. Chaque jour se montrait plus long encore que le précédent, et l'excitation fit place à l'appréhension. Celle de se plaire là-bas. D'être réparti dans la bonne maison. De se faire des amis. Des craintes naturelles que sa grand-mère balayait du mieux qu'elle pouvait sachant que son petit-fils se faisait du soucis pour rien. Il allait adorer Poudlard, et ça ne manqua pas. Le sourire du garçon ne s'était pas effacé un seul instant. Il avait retenu son souffle, alors que le choixpeau était apposé sur sa tête, mais ce ne fut que de courte durée avant que ce dernier ne s'écrit  Poufsouffle avec force.
Teddy se montra être un petit garçon très intelligent, le plaçant parmi les meilleurs de sa promotion, années après années.  Bien qu'ayant grandi en côtoyant très peu d'enfants, il se surprit à être très social et à se faire énormément d'amis. Il était drôle après tout, près à divertir les gens. Il était gentil et extrêmement serviable, toujours là pour aider ses camarades en retard dans leurs devoirs. Il décrocha le poste de préfet en cinquième année, sans que cela ne surprenne aucun de ses camarades de classes. Un rôle qu'il remplit avec soin.

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Janvier 2015 – Il allait fêter son 15ème anniversaire. C'est l'adolescence. Les hormones. On dit souvent que la période des « pourquoi » des enfants âgés de cinq est terrible. Ils posent des questions innocemment, et d'un coup, on ne sait plus quoi répondre. Pourtant, les pires questions que Teddy a pu poser dans sa vie, ce n'était pas cinq ans, mais à quinze ans.

« Pourquoi me donner un prénom d'une personne décédée quelques semaines avant ma naissance ? Comme pour que je sois comme lui ? » « Qu'est-ce que je veux faire de ma vie ? » « Et mon nez, il est comment en ‘vrai' ? » « La couleur de mes yeux ? C'est quoi la ‘vrai' couleur de mes yeux ? » « Je ressemble à qui ? A papa ? A maman ? » « Qui suis-je ? » « Cette forme de menton, c'est moi. Ça veut dire que si je change, alors ce n'est pas moi ? »

Pourtant, l'année ne semblait pas si capitale de prime abord. Bon, d'accord, il y avait les BUSEs à passer en juin. Mais Teddy était un garçon doué et travailleur, il y arriverait. Bon d'accord, il y avait Victoire et ses beaux cheveux blonds. Et son rire. Et son sourire. Mais c'était normal que de se sentir un peu bête et ne plus réellement savoir comment lui parler, enfin, c'est que son meilleur copain lui avait dit. Ce qui n'avait pas été normal en revanche, c'est quand il a essayé de changer.
Pas facile d'être un métamorphomage. Un don qui fait rire. Qui a toujours fait rire. Tout le monde. Teddy y comprit. Quand il était jeune. Plus maintenant. Maintenant, ça ne pose que des soucis. Avant, quand il était jeune et que son don était incontrôlable, il changeait la couleur de ses yeux et cheveux selon ses humeurs. Il n'était pas rare qu'il devienne roux alors qu'il passait un après-midi en compagnie de Weasley, ou qu'il ait les yeux verts en passant du temps avec son parrain. Et c'était drôle. Et en grandissant, il savait qu'il pouvait améliorer son don en le travaillant. Déjà, pour réussir à le contrôler et cesser d'accorder ses yeux aux personnes dont il croisait le regard. Mais surtout, il savait que sa mère pouvait changer la taille et forme de son nez, et cela semblait drôle. Jusqu'à que ce que son meilleur copain entrant dans la salle de bain sans prévenir alors qu'il s'entraînait à changer de visage : « Teddy c'est toi ? »
Oui, il a répondu. Mais en se regardant à nouveau dans la glace. Il ne se reconnaissait pas. Il changea de nouveau son visage, pour revenir à la normale. Mais est-ce que cette normal c'était réellement lui ? Comment être certain ? Peut-être qu'il avait oublié un grain de beauté, et cette courbe de la mâchoire ? C'était la bonne ? Le pire, c'est que quand il avait regardé à nouveau la glace, il s'était rendu compte qu'il avait fait des modifications pour ressembler étrangement à un autre garçon de la promotion.  A un garçon qu'il savait plaisait à Victoire. Et ça, c'était mal. Il le savait. Il voulait être lui. Mais qui était-il ?
Une question qui le tarauda pendant longtemps. Une question à laquelle il n’a pas encore répondu. Teddy n’aime pas trop se regarder dans un miroir. De peur d’y voir un autre. De ne pas s’y reconnaître. Et comment pourrait-il s’y reconnaître quand on ne se connait pas ? Il arrêta à cette période d’utiliser son don. Hausser les épaules quand on lui demandait un petit tour. Petit à petit, ses camarades arrêtèrent de lui demander, oubliant presque qu’il était un métamorphomage.

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Juin 2017 – Il passa outre ses questionnements intérieurs, se concentrant sur ses études. Il eut même une histoire, bien que brève avec Victoire. Il ne s'ouvrait pas assez parait-il, n'exprimait pas assez ses envies, ses sentiments. Il embrassa deux-trois autres filles de l'école aussi. Mais rien de sérieux. Les filles c'est un sujet trop compliqué pour lui. Ça demandait trop de réflexion. On lui donna l'insigne de préfet en chef. Un rôle qu'il s'attacha de remplir à merveille. Les ASPICs arrivèrent vite. Avant même que ses amis et lui s'en rendent compte, la fin de Poudlard était déjà là. Bien sûr, il réussit avec brio ses examens, et son dossier scolaire brillant qui lui permit de rejoindre l'Hôpital Sainte Mangouste. Depuis un an déjà, il savait ce qu'il voulait faire après l'école. Il deviendrait guérisseur. Il soignerait les gens, leur sauverait des vies. Il voulait être utile.
Il commença ses études motivées à bloc, prenant un petit appartement sur le chemin de Traverse avec son meilleur ami. Pas question pour lui de retourner chez sa grand-mère. Il était un adulte après tout maintenant. Et ses études lui prenaient énormément de temps, entre les cours, les devoirs et les gardes parfois de nuit ou pendant les week-end… Il préférait gérer son emploi du temps que de devoir signaler dès qu'il serait en retard pour dîner.

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Noël 2020 – Malgré son emploi du temps chargés, il passe régulièrement dans la maisonnette qui l'a vu grandir. Il dîne souvent en compagnie de son parrain et continue d'écrire des lettres à ses presque cousins toujours étudiant à Poudlard en leur envoyant des colis de chocogrenouille. D'ailleurs, il a été convié à Poudlard, pour le bal de Noël, Teddy doit y aller en tant que Membre de L'ordre. Après les évasions suspicieuses d'octobre dernier, la magie noir est de nouveau au cœur des repas de famille. Teddy ne prend les inquiétudes des plus âgés complètement à la légère. Mais il n'en fait pas non plus une priorité dans sa vie. Il pense surtout qu'après avoir vécus une voire les deux guerres –pour sa grand-mère notamment– ils sont terrifiés à l'idée que des temps sombre puisse revenir et prennent le moindre fait anormal comme un signe. Non mais vraiment ? Les Mangemort, de retour ? C'est pas possible … N'est-ce pas ?